Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 14:32

J’avais un rendez-vous avec ma dernière personne en bilan de compétences. Après avoir analysé et cherché à faire ressortir toutes ses compétences, nous en sommes à la phase de réflexion. Que peut-elle bien faire avec tout ça ? Elle a pris conscience de tout ce qu’elle sait faire, nous avons aussi explorer ses centres d’intérêts, ce qu’elle veut et ne veut pas. Et maintenant ?


Il s’agit de mettre tout ça ensemble et d’en faire ressortir un secteur d’activité, des pistes professionnelles où elle peut s’investir. C’est la partie du bilan qui demande un vrai questionnement, une remise en cause, une mise à plat entre ce qu’on sait et ce qu’on veut ou pas. Changer, aller vers tout autre chose, rester dans le même domaine, assurer ses arrières, partir en formation, reprendre les études…


C’est une phase très intéressante mais déstabilisante et j’ai du mal à voir en face de moi des gens complètement perdus, dubitatifs, indécis… Pour chaque personne, à cet instant là, quand tout est encore possible ou presque, quand aucune décision n’est prise, quand on vogue encore dans l’inconnu, j’ai vu un éclair de panique dans leurs yeux. Souvent ils me disent attendre que je leur propose une solution et ils ne sont pas rassurés quand je leur dit que je n’en ai pas, que c’est eux qui vont trouver.


Je me sens mal à l’aise dans ces moments là, j’ai face à moi des gens qui auraient besoin d’être rassurés et je ne peux rien leur dire d’autre que nous allons continuer et que les nuages vont se dissiper. Pour certains le doute ne dure pas, pour d’autres, il s’étire sur des jours et des jours.

Et donc ce matin j’ai eu face à moi une personne perdue, désorientée, que j’ai essayé de rassurer. J’ai l’impression que dans ces cas là il faut vite leur donner des actes à réaliser, pour elle des recherches à faire sur différents secteurs d’activité, des renseignement à glaner auprès de ses proches. Elle est repartie avec quelques adresses de sites internet, des réflexions à mener : formation ou pas, changer de secteur ou pas, ce qu’elle ne veut plus… Elle a eu l’air mieux que quelques dizaines de minutes auparavant.

Je leur laisse toujours mon adresse mail et/ou un numéro de téléphone pour me joindre, je ne pourrais pas les laisser face à eux-mêmes sans personne vers qui se tourner. Aucun ne m’a jamais contacté donc je ne sais pas si c’est utile en fait, mais je me dis que ça peut les rassurer… Peut-être que je les materne trop, peut-être que c’est moi que je veux rassurer, peut-être même que c’est malsain car j’essaie de les rendre dépendants de moi. C’est vrai que j’aimerais qu’ils me contactent, je me sentirais plus utile sans doute, plus sûre de moi et de l’aide que j’apporte.


En même temps, je me fatiguerais vite, je m’userais rapidement si quelqu’un attendait trop de moi. Je l’ai vécue dans l’association dont je fais partie et j’ai vite saturé, je ne suis pas si « sauveuse » que ça en fin de compte…
Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : I-E-V
  • : I-E-V : Intro-Extra-Version. Ici je vous livre mes états d'âme, mes joies ou mes déceptions...quelques photos...des textes...ma vie de tous les jours...journal intime ou thérapie en ligne?
  • Contact

Recherche